Ma méthode pour gérer les exposants dans Clip Studio Paint EX
Illustrateur, auteur de BD, j’apprécie énormément Clip Studio Paint Ex, et son gestionnaire de texte qui offre une souplesse inégalée pour la gestion des textes (!) d’une BD dans un logiciel de dessin.
De petits utilitaires gratuits qui facilitent la vie. MacOS contient tout un tas d’astuces et de réglages pour travailler efficacement, mais certaines ne sont pas aussi optimisées qu’elles le devraient. Quelques utilitaires gratuits que j’utilise au quotidien. Parfois moins complexe (mais pas toujours) que des logiciels payants équivalents, leur simplicité fait leur force.
Trois choses à faire qui vont vous permettre de bien démarrer sur Clip Studio Paint, il s’agit là d’astuces techniques, de contournements de bugs (ou de mauvaises adaptations).
Clip Studio Paint est un logiciel de dessin, style Photoshop, mais orienté vers la production d’illustrations et de bandes dessinées, d’ailleurs son ancien nom est Manga Studio.
Prisé des professionnels dans le monde entier, il compte des outils très pratiques pour produire des BD, des mangas et même depuis peu des séquences animées.
Basé sur des brosses, des assistants (de perspective ou 3D ) des calques (bitmaps, vectoriels) c’est un logiciel à essayer, voir à posséder absolument si vous pratiquez le dessin de bande dessinée.
Décliné en 3 versions il est disponible à des prix abordables, de 40€ à 200€.
Je vous parle ici de la version EX, la plus avancée, que l’on trouve souvent en promotion aux alentours d’une centaine d’euros, ce qui est donné pour une application professionnelle de cette qualité. Il existe sous Mac, Windows et iPad.
Ce logiciel japonais et multiplateforme (mac, windows) peut être parfois un peu déroutant, et demande un peu de pratique avant d’être maitrisé. Rien de rébarbatif cependant, les avantages qu’il y a à utiliser cet outil étant énormes, et une riche documentation en ligne existe (souvent en anglais).
Ce logiciel japonais, traduit dans de nombreuses langues, ne sait pas, en tout cas sur mac et ipad ( cela semble fonctionner correctement sous Windows) qu’il existe d’autres claviers que le clavier QWERTY…
Ainsi si vous utilisez des raccourcis clavier standards, sur un clavier AZERTY, vous allez quitter le logiciel alors que vous vouliez tout sélectionner, ou fermer la fenêtre alors que vous vouliez annuler.
Heureusement, tous les raccourcis clavier sont configurables, il vous faut donc aller dans les préférences (Paramètres de raccourcis du menu Clip Studio Paint) puis de configurer les raccourcis avec A, Q, Z, W, M… etc. Bref, ceux qui posent problème à vos réflexes.
L’écran secondaire
Clip Studio Paint s’utilise avec une tablette graphique, dans l’idéal avec une tablette-écran de type Cintiq.
Dans le cas d’une Cintiq, ou de double écran, pour éviter qu’un certain nombre de bugs (légers, mais qui peuvent être agaçants) d’affichage de l’interface ne se produisent (par exemple la barre d’outils horizontale passe sous les panneaux latéraux en cas de redimensionnements) il faut configurer cette tablette-écran, ou l’écran sur lequel s’affiche la fenêtre principale de Clip Studio Paint, comme écran principal de votre ordinateur.
Sous Mac, cela consiste à ouvrir le panneau Moniteur des préférences système, et à glisser l’image de la barre des menus sur l’écran que vous voulez principal. Sous windows la question ne se pose pas, l’application s’affichant dans une fenêtre unique.
L’éditeur de texte
Je crois que l’éditeur de texte, dans sa version complète, n’est présent que dans la version EX.
Un peu difficile à appréhender, et comportant quelques bugs pour nous utilisateurs d’alphabet latin, ne nous en cachons pas, l’utilisation des outils textes de CSP reste quand même vraiment intéressante. Un exemple : le texte « suit » les bulles : le texte peut être lié à la bulle, et être redimensionné en même temps.
Il y a surtout un module, qui m’est maintenant indispensable pour une histoire de plus d’une page, qui permet de gérer entièrement les textes d’une histoire : l’éditeur d’histoire.
Au format texte, il permet d’importer, en une passe, tous les dialogues d’une histoire, et par la suite une fois que les dialogues sont mis en bulles, il permet de corriger ou de changer le texte des bulles. Bref un outil génial.
Mais, sans doute dû aux origines japonaises de CSP, un petit bug subsiste et survit. Il arrive (c’est un bug) que, sur une nouvelle histoire, si l’on essaye d’entrer du texte par l’éditeur de texte sans avoir préalablement disposé un petit bout de texte dans la page celui-ci s’insère à la verticale ( même si les réglages sont corrects dans le logiciel).
L’astuce consiste donc à placer normalement dans la première page, avec l’outil texte, un petit bout de texte, puis à coller le reste par l’éditeur d’histoire.
Un outil indispensable
Une fois réglés les 3 points ci-dessus, Clip Studio Paint est un outil génial, avec lequel j’ai déjà réalisé plusieurs albums édités. Vous pouvez voir des exemples de mon utilisation de Clip Studio Paint en suivant ma chaine YouTube sur laquelle je poste régulièrement des vidéos Work in Progress. Vous pouvez aussi me retrouver parfois sur Twitch (en général, je l’annonce sur Twitter).
Je travaille sur Mac, il est possible que certains bugs évoqués ici ne se produisent pas sous Windows ↩
Je me lance dans le podcast, avec un premier épisode qui vous parle de mon expérience avec Setapp, l’abonnement qui permet d’utiliser, sur Mac, plus d’une centaine d’application de qualité ( pour une dizaine d’euros par mois)
Premier épisode d’un quart d’heure d’un passage en revue prévu sur 2 épisodes.
Ça ne me choque pas de payer un abonnement pour un service d’hébergement (Dropbox, sauvegarde, voir Day One1, de payer en gros pour de la location d’espace ou de services récurrents.
Ça me paraît encore plus logique de payer des abonnements pour des services fournissant du contenu que je consomme régulièrement (Deezer, spotify, Media d’information…), même si dans le cas des services musicaux, le taux de rémunération des artistes est, malgré l’abonnement, malheureusement particulièrement bas.
j’achète mes stylos.
Par contre je ne vois pas pourquoi payer la location d’un programme que j’héberge, dont je peux avoir l’utilité en toutes circonstances, et qui est un service «fini » .
La seule exception que je fais concerne Adobe Photoshop, qui est un outil professionnel que j’utilise tous jours. Je lorgne vers Affinity photo, qui est vraiment très bien, pour remplacer Adobe Photoshop, mais il n’interprète pas bien les textes dans les fichiers psd, ce qui est un gros problème, pour moi, dans mon flux de travail. Le tarif de l’abonnement à Adobe Photoshop (+ lightroom) étant de 12€/mois, cela permet de lisser le prix de l’application, qui dans ses dernières versions sans abonnements était vendu au delà de 800€.
Exemple
Ainsi le passage à l’abonnement de Ulysses, que j’ai déjà longtemps hésité à utiliser, le trouvant déjà un peu cher, me déçoit particulièrement. Ulysses est un très bon programme d’écriture, sur base de markdown, il présente une interface soignée, des fonctions poussées, bref, c’est sans doute un des meilleurs de sa catégorie2. Mais cela reste un stylo, un outil de base d’écriture en plain text, qui peut sans trop de dommage être remplacé par un autre programme de rédaction, ils sont pléthore.
Sans garantie
L’abonnement à une application est né d’une logique destinée à garantir la pérennité des applications en garantissant au développeur des revenus réguliers. Mais il ne garanti rien à l’utilisateur, au client. Il représente juste une rente pour le développeur.
Pour reprendre un abonnement que pourtant j’ai souscrit, Adobe Photoshop évolue très peu depuis son passage à l’abonnement : on peut considérer que c’est une application mure, mais certains outils mériteraient quand même que l’on s’y penche un peu.
Ces dernières décennies, le cycle de vie d’une application était à peu près de 3 ans, avant une nouvelle version majeure apportant de conséquentes nouveautés, qui entrainait une mise à jour payante.
Les tarifs des abonnements pratiqués actuellement équivalent à une mise à jour majeure tous les ans… mais il n’y a pas une mise à jour d’importance tous les ans.
C’est une mode et un modèle économique (voir juste financier) poussé par Apple. Certaines applications, parfois beaucoup plus modestes proposent des abonnement mensuels sous IOS, et il est permis de douter de la pérennité de ce modèle.
Certains éditeurs en sont revenus, changeant leur modèle économique parfois très rapidement, sans doute faute de base utilisateur suffisante. Le défaut de ce modèle est la difficulté d’attirer de nouveaux utilisateurs : pourquoi se lancer sur Ulysses, qui est certes pas loin d’être une référence, mais pas encore un standard3, alors que d’autres applications font la même chose avec élégance, pour un tarif fixe et moindre4.
Une mode ?
Dans cette vague, qui fera, à mon avis, à terme beaucoup de dégâts, certains éditeurs tentent des adaptations au modèle de l’abonnement basique. Certains proposent des formules – mise à jour de sécurité et de maintenance gratuite et versions nouvelles régulières (annuelles) qui nécessitent de repayer l’app – d’autres des fonctionnalités étendues – service hébergement ou contenu– d’autres encore restent sur un modèle “traditionnel”, mais tous se posent la question.
Set app
Dans ces alternatives, Setapp propose, sur mac, quelque chose d’intéressant : un abonnement à prix fixe pour une série d’application. La liste est longue, la liste est belle (de très bons programmes dans ce lot). C’est une alternative aux bundle d’applications que proposent régulièrement certains sites. À 10€/mois cela peut être intéressant car il y a bon nombre d’applications de référence dans le lot, (dont Ulysses, version Mac) et que la liste s’allonge régulièrement. Dans mon cas personnel, ce ne serait pas pertinent, car je possède déjà une grande partie du catalogue. 😉
Mise à jour 2018 : Finalement, après avoir gagné un an gratuit d’abonnement à Setapp, je me suis réabonné, ce qui me permet d’utiliser quelques applications sans avoir eu à payer des mise à jour, et d’essayer un grand nombre d’utilitaires à la volée.
Conclusion
Dans la mesure du possible, je loue mes bureaux, j’achète mes stylos semble être une bonne ligne de démarcation, pour trier ce qui est pertinent en matière d’abonnements. En se posant la question de ses usages, de l’apport d’une application, il est rare de ne pas trouver d’alternative de qualité à une application dont on pense ne pas pouvoir se passer.
mais dans ce cas là c’est un peu plus complexe, j’aurais apprécié qu’ils conservent une version application classique, sans hébergement. D’ailleurs je n’ai pas d’abonnement à Day One. ↩︎
même si pour l’écriture de projets complexes je préfère Scrivener. ↩︎
nvALT, Sans doute le programme de texte que j’utilise le plus. markdown, plain text, rtf… Une introduction à ce bijou, toujours d’actualité, en français s’il vous plait.
Edit 2019 :
Il est possible que certaines astuces décrites dans le lien ne fonctionnent pas sous MacOS Catalina, Open Meta (n’etant pas 64 bit).
L’auteur de ce logiciel génial prépare son successeur, qui devrait reprendre ses principaux atouts.
Mises à jour, course à l’armement, changements de modèles techniques, économiques, version pro, version 2, nouveau, up to date…
5 applications, qui, bien que pas mises à jour depuis un certain temps, (voir devenues introuvables pour certaines), continuent à fonctionner et à remplir efficacement leurs fonctions au point de ne pas avoir de remplaçant à la hauteur.
Gratuit | 2010 | Mac OS X 10.5 (Leopard) > OsX El Capitan
Gestionnaire de presse papier (multiples), de snippets (bout de texte à coller de façon récurrente) et d’actions (par exemple transformer le texte en plaintext, convertir en markdown au passage, changement de case etc.)
Il existe bien sur depuis pléthore de gestionnaire de presse papier dont certains, plus modernes incluent des fonctions intéressantes (recherche, interface pratique et séduisante ) comme Paste ou Copied (partage osx/ios), mais auxquels il manque encore des fonctions d’action ou de snippet, (la fonction presse papier d’Alfred fait cela, mais ne gère pas les images).
Bref, ClipMenu, robuste, tous terrains, par encore tout à fait remplacé. (enfin si, par un mélange d’Alfred, et de Paste, mais il manque encore des choses, du coup, il reste quand même dans ma boite à outils.
Gratuit | 2014 (tiens, j’aurais dit plus vieux) | OsX SnowLeopard (10.6) > OsX El Capitan FStream sert à écouter la radio. il vient se loger dans la barre des menus. Sa grande qualité tiens dans sa rusticité, on peut entrer simplement les flux stream “à la main”, ce qui est une grande qualité face à des programmes plus modernes (plus jolis et plus chers) qui comme VOX par exemple (la fonction radio est payante), où il est impossible d’intégrer ou de corriger un flux…
simple, discret et léger, pas trouvé mieux pour la radio.
CSSEdit
Disparu (autour de 20€) | 2006 | OsX SnowLeopard (10.5) > OsX El Capitan
Remplacé (intégré dans) depuis par Expresso ($75) un éditeur de site plus complet.
CSSEdit se contentait d’éditer ou de créer des feuilles des style CSS de façon claire et efficace. Pas remplacé, il reste bien au chaud au milieu de mes applications, et sort, toujours aussi efficace quand l’occasion se présente.
50€ | 2010 | Mac OS X 10.5 (Leopard) > OsX Maverick
Comme je suis resté sous OsX Maverick, je continue parfois à utiliser ce qui reste le meilleur logiciel du genre pour créer des harmonies de couleur, extraire des palettes de couleur etc. J’avoue qu’entre Sip (le piqueur de couleur, pas le système de protection d’OsX El Capitan) et Coolorus (v2 dans Photoshop™, et v1 dans la palette de couleur osX), je pourrais presque m’en passer, mais il reste au top.
Gratuit | 2013 | Mac OS X 10.5 (Leopard) > OsX El Capitan
Programme de prise de note (texte uniquement) Fork de Notational Velocity (2011), mais intégrant le multimarkdown, nvALT est l’application dont j’aurais le plus de mal à me passer. Il existe des dizaines d’applications de prise de note, d’éditeurs de texte markdown, mais rien d’aussi efficace à l’usage. Son dev, Brett Terpstra, à aussi créé Marked 2 un outil pour visualiser et exporter les fichiers markdown.
Concernant l’avenir de nvALTBrett Terpstra prévoit de le remplacer par un logiciel tout nouveau… 1